Plan climat air énergie territorial (PCAET)

Date de création 26 janvier 2019
Concertation du public

Toulouse Métropole organise une consultation publique électronique en ligne, du 17 décembre 2018 au 16 janvier 2019 pour recueillir les avis sur le projet de Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET).

À l'issue de la concertation, une synthèse des observations formulées et les réponses apportées par Toulouse Métropole seront rendues publiques sur ce site pendant une durée de trois mois.

Contribution de l'association du quartier Chalets-Roquelaine déposée le 16/01/2018

https://www.toulouse-metropole.fr/missions/developpement-durable/plan-climat/consultation-electronique-projet-plan-climat-energie#/detail-avis/6004

 

 

L'association du quartier Chalets-Roquelaine

 

 

l’Association (loi de 1901) du Quartier Chalets-Roquelaine s’est fixé à sa création en 1989 comme principal objectif « la défense des intérêts collectifs des résidents » et « la sauvegarde de l’environnement et du cadre de vie du quartier ».

 

L'association compte, selon les années, de 220 à environ 300 familles adhérentes. Ses recettes proviennent exclusivement de leurs cotisations (numéro SIRET 802 966 564 00014).
Son président est Bertrand Verdier depuis septembre 2012, après Jacques Poumarède qui avait lui-même succédé en 1999 à Geneviève Vassal.

 

Cette contribution de l'association du quartier Chalets-Roquelaine au PCAET vise à défendre les conditions de vie dans le quartier et protéger la santé des ses habitants.

 

Le quartier Chalets-Roquelaine est délimité (carte ci-dessous) :

 

  • au nord par le canal du Midi

  • au sud par les boulevard d'Arcole et de Strasbourg

  • à l'ouest par l'avenue Honoré Serres (route de Paris)

  • à l'est par la rue Matabiau (route d'Albi)

 

 

 

 

Pollution de l'air

 

La pollution cerne maintenant le quartier comme le montre la carte ci-dessus de dépassement des normes NO2 extraite du PLUiH (annexe 3C). La zone rose autour du canal et des boulevards s'étend petit à petit sur l'avenue Honoré Serres et la rue Matabiau, cernant ainsi le quartier et ses habitants dont la santé se dégrade selon les modèles constatés par l'OMS (troubles cardio-vasculaires et pulmonaires). Ceci d'autant plus que les particules fines (PM10 + PM 2,5) sont aussi de la partie comme l'indique régulièrement Atmo-Occitanie et comme le montre la copie d'écran de l'application Foobot connectée au capteur de pollution installé rue Ingres, près de la rue des Chalets, au cœur du quartier.

 

 

Copie d'écran capteur de pollution Foobot (8 janvier 2019 au 2 rue Ingres)
Copie d'écran capteur de pollution Foobot (8 janvier 2019 au 2 rue Ingres)

 

 

L'association du quartier Chalets-Roquelaine a constaté que :

 

 

1 - Le PCAET soumis à enquête est basé sur des données insuffisamment fiables.
Les seuils fixés dans les normes servant au calcul des cartes de pollution et à l'estimation des volumes de polluants émis ne tiennent pas compte des valeurs relevées en conditions réelles et consignées dans le « rapport Royal » : tous les véhicules testés, pourtant réputés conformes à la dernière norme Euro6, dépassaient le seuil légal d’un facteur 2 à 17.
I
l est donc plus que probable que les dépassements en NO2 et particules fines soient largement au-dessus des indications fournies officiellement.

 

 

 

2 - Les objectifs avancés ne sont pas compatibles avec le PDU

 

Le PCAET indique baisser les émission de GES de -40% de 2008 à 2030 et la consommation d'énergie de -20%. Les transports routiers représentent 60% de la production de GES. Selon le PDU, les GES routiers vont augmenter de 9% d'ici 2030.

 

Il en résulte une incohérence entre le PDU et le PCAET. Même en réduisant à 0 la production des autres catégories (résidentiel, tertiaire...) l'objectif du PCAET est intenable avec ce PDU qui devrait être révisé pour avoir un objectif compatible avec le PCAET.

 

 

 

3 - Le PLUiH indique des programmes de construction entre canal et boulevards qui ne peuvent que renforcer la pollution autour des voies d'accès

 

Pour TESO : 300000 m² de bureaux, 2500 logements, 50000m² de commerces et services

 

(plus la tour Occitanie projetée)

 

Pour Brouardel-Europe (à l'ouest du quartier) : 2500 logements, 20000m² de bureaux.

 

à raison de 2,2 personnes /logement et 15m² de bureau par employé, 100m² de commerce par employé, pas moins de 35000 personnes emprunteront les boulevards ou/et le canal au moins deux fois par jour.

 

En mode doux dans le meilleur des cas, en voiture si les habitudes actuelles perdurent dans la moitié des cas (60% de déplacements en voiture actuellement). Ces déplacements induiront donc 35000 trajets en plus des 50000 actuels le long du canal et/ou des 20000 des boulevards, ce qui correspondrait à une augmentation de 50%. Et, probablement, à aucune baisse de pollution si le PDU n'évolue pas. En espérant que les véhicules électriques se diffusent plus vite que ne le prévoient les constructeurs !

 

 

 

L'association du quartier Chalets-Roquelaine demande

 

 

 

1 - Un contrôle et affichage de la pollution atmosphérique en temps réel

 

Pour pallier les fausses promesses des constructeurs automobiles et les incertitudes locales, nous souhaitons que des capteurs de pollution fonctionnent en permanence sur des emplacements stratégiques (établissements d'enseignement ou assimilés, zones de fréquentation importante comme la place Jeanne d'Arc ou le carrefour Arnaud Bernard dans le quartier) avec l'affichage des valeurs instantanées et des seuils de danger pour la santé.

 

2 - l'instauration de la modulation de vitesse en fonction des niveaux de pollution constatés pour les véhicules avec affichage de la nouvelle vitesse limite et contrôle des vitesses réelles.

 

3 - la suppression du trafic de transit qui reporte la pollution des grands axes à fort trafic mais dont la ventilation permet la dispersion des polluants sur les petites rues du cœur de quartier fréquentées par les écoliers, les nounous et promeneurs de chiens.

 

4 - des aménagements cyclables réellement praticables

 

Le boulevard Matabiau est « doté » d'une bande de peinture verte qui se voudrait piste cyclable. Elle est tellement dangereuse qu'aucun cycliste ne l'utilise, tous slaloment à travers les voitures garées sur le trottoir de gauche. Nous voulons qu'un aménagement semblable à celui qui a été fait sur l'autre rive soit réalisé afin de permettre le surplus d'habitants attendus à passer aux moyens de déplacements les moins polluants.

 

 

 

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