Après les vitraux, qui ont fait l’objet d’un recensement en 2016, on peut s’intéresser aux cheminées avant qu’elle disparaissent de nos logements au gré de leur rénovation.
Leur utilisation régulière ne se justifie plus par suite de la généralisation du chauffage central ; de plus, la surface occupée par une cheminée est souvent supérieure à 1 m², et, dans un logement de 4 pièces on peut récupérer 5 m² et 4 pans de mur ... après des travaux de maçonnerie parfois un peu lourds (la cheminée va jusqu’au toit !)
Garder la trace d’un savoir faire
Plutôt que de laisser disparaître peu à peu ces témoins du mode de vie du quartier il y a 100 ou 150 ans, on vous propose d’en constituer un catalogue.
Ces ouvrages ont été réalisés par des artisans au savoir-faire disparu mettant en œuvre des matériaux très variés. Ils démontraient ainsi leurs compétences comme ils le faisaient dans le
traitement des façades dont les décors servaient aussi de vitrine pour les futurs clients. On trouve, regroupées par segment de rue, des familles d’antéfixes et de mascarons en terre cuite, de
lambrequins et de balcons en fonte ou fer forgé, de carreaux ou décorations de céramique...
Comment faire ce catalogue ?
Pour participer il vous suffit de photographier vos cheminées et d’envoyer le fichier à gazettedeschalets@chalets-roquelaine.fr en indiquant le nom de la rue où se trouve le logement, et,
si vous le savez, l’année approximative de construction, et toute autre précision que vous pourriez connaître (dimensions approximatives, matériaux utilisés, nom de l’architecte...) Merci.
La Gazette les classe en les regroupant par type, matériaux, style... et les publie sur cette nouvelle page qui permet de compléter la connaissance du patrimoine du quartier.
Si vous avez besoin d’aide pour la photo, vous pouvez appeler le 05 61 62 56 16 et j’essaierai de me déplacer avec mon appareil comme je l’ai souvent fait pour les vitraux.
Alain Roy
On ne voit, dans nos logements, que la partie inférieure du dessin. La plupart du temps avec des formes proches les unes des autres, avec une hotte droite jusqu'au plafond et sans socle ni banquette, remis à la mode pour des cheminées à la campagne.
Extrait du site pierres-info
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Faute d'imaginer un classement plus pertinent, on propose des regroupements par matériaux utilisés :
marbre, terre cuite, pierre, bois, carreaux de faïence.
Les lecteurs peuvent proposer un classement qui leur semblera plus approprié.
Matériaux très fréquent dans les maisons bourgeoises, cher lorsqu'il est sculpté.
Un spécialiste pourrait-il nous indiquer la provenance des marbres utilisés ? Merci.
Les trois plaques de céramique ou faïence reliant le manteau au foyer sont généralement blanches, mais peuvent être également de couleur sombre (noire, verte, bordeaux...), à motifs ou non.
Ces cheminées sont assez fréquentes dans la région. Les fabriques étaient nombreuses, les catalogues pouvaient proposer des éléments très proches d'un artisan à l'autre. Des artisans peintres savaient très bien imiter les dessins des différents marbres, mais le brillant du marbre est difficile à imiter.
Marbres mais aussi pierre sculptée comme à la Renaissance, une des cheminées du château du Verrier avant rénovation.
Décor Restauration pour cette cheminée qui date probablement de 1880. Toute la pièce comporte des décors semblables.
Au dos de la précédente, cette cheminée a été réalisée à la même époque. Elle semble pouvoir être intégrée a un décor plus vaste reprenant les éléments supérieurs entourant le miroir.
La façade d'origine de l'hôtel Pauilhac a été cachée par une façade en béton qui a permis une surélévation de l'immeuble vers 1960.
C'est une cheminée avec un décor réalisé en bois teinté, décor lui même plaqué sur des planches de bois. Le moyen-âge était encore à la mode dans les années 1910. Le heaume posé sur le carrelage répète le dessin du manteau. Il faisait partie d'un décor supérieur également en croisillons.
Ici le travail de l'artisan se voit particulièrement bien : choix des carreaux de faïence, des moulures, des colonnettes. Le bâti est en briques et plâtre, le dessus du manteau en bois peint ou en marbre (ajouté ?).